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Le coquillage Ronfle, coquillage, Où l’on entend tout le bruit de la mer,
Vague par vague, Où l’on entend marcher les petits crabes, Où l’on entend mugir le vent amer. Ronfle, coquillage ! Ah ! Je revois tous les bateaux de bois, Les voiles blanches Claires comme un matin de beau dimanche Ailes de la joie. Ronfle, coquillage ! En toi je retrouve les beaux jours vivants, Où les mouettes claquaient au vent, Dans un grand ciel bleu gonflé de nuages, De nuages blancs, signes du beau temps.. !. Ronfle, coquillage !
Maurice Fombeure
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Les oiseauxMontez, montez, oiseaux, à la fange rebelles,Du poids fatal les seuls vainqueurs !A vous le jour sans ombre et l’air, à vous les ailesQui font planer les yeux aussi haut que les coeurs !Des plus parfaits vivants qu’ait formés la nature,Lequel plus aisément plane sur les forêts,Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure,Suit mieux des quatre vents la céleste aventure,Et regarde sans peur le soleil d’aussi près ?Lequel sur la falaise a risqué sa demeureSi haut qu’il vît sous lui les bâtiments bercés ?Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l’heure,Si prompt qu’à l’occident les roseaux qu’il effleure,Quand il touche au levant, ne sont pas redressés ?Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles,Du poids fatal les seuls vainqueurs !A vous le jour, à vous l’espace ! à vous les ailesQui promènent les yeux aussi loin que les coeurs !Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles ;Vos chantres sont des bois le délice et l’honneur ;Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles :Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ;Car vous venez du ciel et vous portez bonheur.Les pâles exilés, quand vos bandes lointainesSe perdent dans l’azur comme les jours heureux,Sentent moins l’aiguillon de leurs superbes haines ;Et les durs criminels chargés de justes chaînesPeuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux.Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles,Du poids fatal les seuls vainqueurs !A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailesQui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs !René-François Sully Prudhomme.
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